Les parents se lèvent pour les éducatrices en CPE
Le 30 novembre 2020

Monsieur le premier ministre,
Monsieur le ministre de la Famille,


Nous vous écrivons aujourd’hui à titre de parents inquiets d’une situation que nous voulons porter à votre attention.

Nos enfants fréquentent des CPE québécois. Et depuis plusieurs mois déjà, nous assistons, impuissants, à des coupures de services dans les milieux de garde. Pour offrir leur aide, des parents gardent leurs enfants à la maison certains jours, remplacent les éducatrices lors des pauses ou même, servent les repas.

Comment avons-nous pu en arriver là? Nos éducatrices sont à bout de souffle. On leur en demande toujours plus et elles peinent à fournir à la demande. Elles sont nombreuses à tomber en congé de maladie, quitter prématurément à la retraite ou encore, à tourner le dos à la profession, qui a tout d’une vocation.

À l’instar des préposées aux bénéficiaires, des enseignantes et des infirmières, on constate  que le manque de valorisation du métier d’éducatrice en service de garde laisse des traces. Le salaire, les conditions et la reconnaissance sont le nerf de la guerre pour intéresser à une profession. Nos éducatrices en CPE, celles qui prennent soin de nos enfants et les accompagnent dans leur développement dans cette période cruciale de leur vie, gagnent en moyenne 17 à 25 $ de l’heure, soit beaucoup moins que d’autres professions exigeant le même niveau d’études, soit un diplôme d’études collégiales.

Les éducatrices spécialisées, qui s’occupent de nos petits plus fragiles, se font pour leur part courtiser par les centres de services scolaires, qui offrent des conditions salariales plus avantageuses. L’écart se chiffre à près de 5 $ de l’heure de plus pour ce travail en services de garde scolaire qui ne requiert pas de diplomation collégiale.  

Les CPE peinent également à recruter du sang neuf. Au cours des dernières années, une baisse importante des inscriptions aux techniques offertes à travers le Québec témoigne de la perte d’intérêt marquée envers le métier.

Aujourd’hui, nous lançons ce cri du cœur pour les éducatrices dans le réseau des CPE dont le Québec est si fier. Il faut agir vite car si rien n’est fait pour endiguer leur exode, notre réseau est en péril.

L’avenir et la sécurité de nos enfants en dépendent.  




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